Mon hommage à Pablo Neruda

Publié le par Fanu

Né le 12 juillet 1904 à Parral (au Chili), il était un poète et un diplomate chilien. De son vrai nom "Neftalí Ricardo Reyes Basoalto", il choisit son pseudonyme en hommage à Jan Néruda un poète tchèque du XIXème siècle.

Néruda décède le 23 septembre 1973 à Santiago (toujours au Chili).


Neftalí Ricardo Reyes Basoalto dit Pablo Neruda

Pablo Néruda écrit ses premiers poèmes dès l'âge de 13 ans. Il apprend le français dès 17 ans et désire plus tard enseigner la langue.

Il publie ses deux premiers livres à 19 et 20 ans, le premier : Crepusculario, est un ouvrage magnifique mais pas tout à fait représentatif du style de l'ensemble de ses œuvres.

Il rejoint - malgré son désir d'enseigner le français - le service de la diplomatie dès l'âge de 23 ans et devient consul au Sri Lanka, en Birmanie, en Argentine et en Inde (vous ferez attention, il me semble que la liste n'est pas tout à fait exhaustive), puis en Espagne à 31 ans, non sans repasser par le Chili pour publier Residencia en la tierra (que j'avoue ne pas connaitre).
L'esprit de révolte
En 1937, Neruda publie España en el corazón. Sa carrière prend alors un virage engagé qui s'avèrera décisif. L'élément déclencheur sera la mort de son confrère Federico Garcia Lorca, fusillé par les anti-républicain pendant la guerre civile espagnole ; et la venue au pouvoir de Franco qui interdira ses œuvres.

Il devient membre du parti communiste chilien est se fait élire sénateur en 1945.
L'exil
En 1946, Pablo Néruda dirige la campagne présidentielle de González Videla, lui permettant de devenir le 25e président de la république Chilienne.  Le cabinet du président est composé de radicaux et, pour la première fois dans l’histoire de son pays, de communiste. Mais la coalition ne durera pas. Les communistes du gouvernement, en désaccord avec la politique menée par le président et ses radicaux,  quittent le pouvoir en avril 1947. L’année suivante, une loi est votée interdisant le Parti Communiste et des centaines de militants sont ainsi arrêtés.

Le président se révélant être un dictateur anti-communiste, Pablo Neruda réagit  au Sénat par un discours portant le célèbre titre J’accuse, d’Emile Zola. Echappant de justesse à son arrestation, il se réfugie à l’étranger : En Russie, en Hongrie, en Pologne et en Italie puis au Mexique et en Inde. En 1949, Neruda devient membre du Conseil Mondial  de la paix (organisation internationale oeuvrant pour le désarmement général, longtemps sous allégeance communiste, initiateur des mouvements nationaux pour la paix). En 1950, il fait paraitre dans la clandestinité Canto General (Chant Général) qui est immédiatement interdit au Chili.
Pablo et la Muse
Au cours de son exil, Neruda rencontre Mathilde Urrutia qui lui inspire probablement Cien sonetos de amor  (La Centaine d'Amour). En 1952, au Chili, le général Carlos Ibáñez se fait élire après une dure année de grève massive. Neruda retourne alors dans son pays et, en 1953, reçoit le prix Staline International pour la paix. Il publie en 1954 les Odes élémentaires  et le prix International pour la paix en 1955 avec Pablo Picasso.

En 1958, Neruda publie Extravagario et participe à la seconde campagne de Salvador Allende Goosens. Il participe également à la troisième campagne de réélection en 1964 et publie alors Memorial de Isla Negra, un ouvrage plus biographique que ce qu’il avait fait alors.

 En 1967, Neruda publie de nombreux ouvrages : La Barkarole (La Barcarole), Las manos del dia (Les mains du jour) et Arte de pájaros (L'Art des Oiseaux) et créé sa première et unique pièce de théâtre : Fulgor y muerte de Joaquín Murriet.
La fin du poète
En 1969, Neruda est alors âgé de 64 ans, le parti communiste le désigne comme candidat à la présidence mais il préfère laisser la place à Salvador Allende. Après l’élection de ce dernier, le poète accepte le poste d’ambassadeur de France et il y rencontre Míkis Theodorákis, un compositeur et homme politique grec, exilé en 1970 à la suite du coup d’état de Yeóryos Papadópoulos de 1967 en Grèce.

En 21 Octobre  1971, Neruda reçoit le prix Nobel de littérature et retourne au Chili en 1972.

Le 11 septembre 1973, le president Allende est renversé par un coup d’état qui mettra Pinochet au pouvoir. La maison de Neruda est saccagée et ses livres sont brûlés. Neruda décède 12 jours plus tard à Santiago des suites d’un cancer du pancréas. Son inhumation devient une manifestation de révolte contre la dictature et la terreur militaire, en dépit de la surveillance policière de ses funérailles. Finalement, Confieso que he vivid, l’œuvre autobiographique de Pablo Neruda, parait à titre posthume en 1974.

 

La complainte de Pablo Neruda par Jean Ferrat

Publié dans Politique

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B
Quel bel hommage à Pablo Néruda et quelle belle musique d'accompagnement .Félicitation pour tes interprétations à la guitare sur le reste du blog Très réussi!
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